jeudi 29 décembre 2011

Celle-ci c'est pour ma mêre et mes frères

Finalement prêter de l'argent est ma façon d'exprimer une sincère gratitude : j'aurais très pu me retrouver dans la situation en inverse. En outre, je n'escompte pas récupérer ma mise. premièrement en considérant chaque prêt comme un cadeau en puissance, je me montre réaliste, j'accepte cette éventualité. Quand on emprunte à ses amis, on n'est pas toujours en mesure de rembourser et naturellement, je ne relance jamais personne. Ensuite, en ne m'attendant pas à ce qu'on me rende ce que j'ai prêté, je m'évite des désillusions.
Moi, Asimov


En recommençant ma lecture de ce livre, je me suis souvenue a quel point, lors de ma première lecture, j'avais pleuré à la fin (la fin logique à une auto-biographie, publiée en 1994, d'un homme né en 1920 et terminée par la plume de sa femme). J'ai alors eu la pensée déprimante que tous les gens valables que j'aurais voulu connaître étaient morts de toute façon. Mais, plus j'avance dans le livre plus ses anecdotes me rappelle les gens qui m'entourent (et plus rarement me rappelle mes propres qualités), celle-ci-dessus me rappelle ma famille à qui je doit tant de choses, et dont j'ai encore tellement besoin en ce moment. J'espère un jour pouvoir vous rendre au moins une partie de ce que je vous doit (et pas seulement au niveau pécunier) et je vous souhaite que vous n'en ayez jamais besoin.

Isaac Asimov avait une très haute opinion de lui-même et depuis le plus jeune âge (au point d’être insupportable pour ses professeurs tout en sautant 3 classes). Sa vie ne lui a pas donné tort. Je lui envie cette confiance en lui même qui ne l'a jamais quitté. Mais du coup, son autobiographie est emplie d'optimisme et d'amour de la vie, dont j'ai bien besoin en ce moment et qui complète les efforts de ma famille. Aussi, ne vous inquiétez pas, au réveillon, je ne serait pas seule, je serais avec Isaac, au chaud au coin du feu, le chat sur les genoux.

Je vous aime.